Le gros qui fume comme une cheminée en hiver
Cette pièce explore, avec une tendre drôlerie, les hasards du destin et la force des rencontres.
Tout commence par un pari idiot. Juan, animateur radio, père en rupture, écrivain en panne d’inspiration, se laisse emporter par sa passion du football. Il fait un pari, le perd. Et le voilà embarqué dans un voyage qu’il n’avait ni prévu ni désiré. Mais derrière l’anecdote sportive se cache un basculement plus profond : celui d’un homme qui, sans le savoir, s’apprête à rebrancher son cœur sur le monde.
C’est précisément là que Le gros qui fume… prend toute sa dimension. Car ce n’est pas une pièce sur le foot, ni sur le tabac, mais sur ce que le hasard remet en circulation : les émotions, les liens, l’espoir.
Des destins qui se frôlent
Sur sa route, Juan croise deux personnages : Clara, jeune femme farouche, hantée par une solitude mordante, et Agustín, vieil Argentin à l’humour caustique, porteur d’un passé enfoui. Rien ne devait les réunir, et pourtant ! Leurs trajectoires finissent par s’imbriquer comme les pièces d’un puzzle inattendu.
Les dialogues, vifs, drôles, parfois douloureux, racontent ces moments où l’on cesse de parler pour enfin dire. Le texte écrit par Élodie Menant et Gaston Ré n’a pas peur de la simplicité, il en fait même une arme. Car dans cette simplicité, il y a de la vérité. Celle qui surgit quand les masques tombent.
Une mise en scène en mouvement, comme les émotions
Avec un décor mobile, des lumières qui glissent d’un continent à l’autre, et une musique discrète mais enveloppante, la mise en scène accompagne avec finesse les glissements émotionnels. Les comédiens livrent des prestations pleines de nuances : on sent les failles, la fatigue, mais aussi le désir de renouer.
Le spectacle pose une question simple : et si chaque rencontre inattendue était un rendez-vous déguisé ? Une manière poétique de suggérer que les autres, même inconnus, peuvent parfois devenir des repères, voire des sauveurs silencieux.
Un théâtre de résonance
Le gros qui fume comme une cheminée en hiver n’essaie pas de faire une grande déclaration sur la vie. Il préfère l’intime, le frémissement, l’inattendu. Il parle de ces liens qui se créent sans bruit, de ces gestes qui réparent, de ces regards qui comprennent. Et dans une époque où les relations humaines sont souvent fragmentées, ce spectacle agit comme un baume : il nous rappelle qu’il suffit parfois d’un pas vers l’autre pour que quelque chose renaisse.
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Infos pratiques:
Adresse:
14 Bis Rue Sainte-Isaure, 75018 Paris
Dates: Jusqu’au 30 novembre 2025
Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 15h
Durée : 1h20
Auteur(s) : Élodie Menant et Gaston Ré


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