***COUP DE COEUR DU BONPLANPARISIEN***
La Casa, un film vibrant de Caroline Benarrosh sur la puissance de la création et de la résilience – en salles le 3 septembre
Ils s’appellent Lobaï, Mathis, Chloé, Le Grain, Émilie… Ils sont jeunes, brillants, débordant de talent, mais aussi marqués par la vie. À travers La Casa, la réalisatrice Caroline Benarrosh plonge sa caméra au cœur de Casa 93, une école de mode alternative installée en Seine-Saint-Denis, qui accueille chaque année des jeunes créatif·ves issu·es de milieux précaires. Le film, produit par Carole Mirabello pour The Jokers-Lab et distribué par The Jokers, sort sur les écrans le 3 septembre.
Une immersion documentaire au cœur d’une aventure humaine et artistique
Pendant un an, Benarrosh suit la sixième promotion de cette école pas comme les autres. Aucun diplôme exigé, aucun frais de scolarité, juste une sélection sur la motivation, l’envie d’apprendre, et surtout, de créer. La Casa capte avec justesse et pudeur l’évolution de ces jeunes en rupture avec le système, mais résolus à écrire leur propre histoire.
À travers des portraits touchants, parfois rugueux, souvent lumineux, la réalisatrice nous invite dans l’intimité de ces parcours de vie. Il y a des silences qui en disent long, des éclats de rire inattendus, des larmes aussi. Mais surtout, une énergie vitale. Celle de celles et ceux qui, malgré les obstacles, choisissent la création comme outil de reconstruction.
Des phrases vraies, des personnages profonds
Ce qui marque profondément dans La Casa, c’est la parole libérée de ces jeunes et enseignants. Des phrases comme : Un arbre avec des racines solides, quand on le coupe, ça repousse… J’ai eu tellement de galères que j’ai appris à utiliser mes difficultés dans mes créations. résonnent comme des mantras, des manifestes d’une jeunesse résiliente, consciente de ses failles mais déterminée à en faire des forces.
Il y a dans ce film une philosophie implicite, une poésie brute qui se révèle dans les gestes, les regards, les tissus qu’on découpe, les silhouettes qu’on esquisse. Chaque couture devient une cicatrice transformée, chaque vêtement un manifeste.
Un film solaire sur fond d’histoires lourdes
Si les parcours sont parfois marqués par la violence, l’abandon ou l’exclusion, La Casa ne tombe jamais dans le pathos. Au contraire, c’est un film lumineux, un documentaire de la reconstruction et de la métamorphose. Car au-delà de la mode, c’est bien de ça qu’il s’agit : apprendre à se réinventer, à se relever, à croire en soi.
En suivant pas à pas cette année scolaire pas comme les autres, Benarrosh capte la naissance d’un avenir radieux, façonné par l’audace, l’entraide, et la force de l’expression personnelle.
La Casa sort en salles le 3 septembre.
Documentaire sur la mode : c’est une ode à la jeunesse, à la création, à la possibilité de transformer les blessures en beauté. Une pépite de sincérité, à ne pas manquer.
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