Jusqu’à l’aube, « émouvant et lumineux »
Avec Jusqu’à l’aube, le cinéma japonais prouve une fois encore sa capacité à saisir l’invisible, à filmer l’émotion dans ce qu’elle a de plus discret. Le film, d’une lenteur assumée, s’impose comme une œuvre d’une puissance rare, à la fois intime et universelle.
Loin des romances habituelles, Jusqu’à l’aube raconte la rencontre de deux solitudes : une jeune femme, submergée par les douleurs et les déséquilibres liés au syndrome prémenstruel, et un homme en proie à des crises d’angoisse silencieuses. Le réalisateur aborde ces thèmes avec une bienveillance bouleversante, sans pathos ni clichés. Tout passe par le regard, par le souffle, par le silence, cette matière invisible qui relie les êtres.
Le film se déploie comme une respiration. Chaque plan semble écouter ses personnages, leur offrir le temps d’exister. Ce n’est pas une histoire d’amour, mais un récit d’accompagnement, de reconstruction mutuelle. À travers la douceur de ses images et la justesse de son jeu, Jusqu’à l’aube rappelle que la tendresse peut être une forme de courage, et la compréhension un acte de soin.
D’une beauté presque cosmique, le film explore une métaphore d’un chemin désormais tracé, chacun poursuivant sa route, mais enrichi par la rencontre. Un film apaisé, profondément humain, qui laisse le spectateur ému et reconnaissant d’avoir, le temps d’une projection, touché la lumière au cœur de la nuit.
Sortie en salle en France le 14 janvier 2026
Durée 1h59
de Shoe Miyake
avec Hokuto Matsumura, Mone Kamishiraishi, Ryô


Laisser un commentaire